J'avais juste envie de disparaître... m'en aller ailleurs, n'importe où, mais autre part qu'ici, devant cet idiot qui sans aucun remords apparents s'extasiait devant ma presque nudité. Mais je n'avais pas la force de bouger, c'est comme si je n'étais que spectatrice de ce qui se passait. Je ne pouvais pas bouger et mes yeux se fermaient tout seul. Je n'aurai pas dû venir, je n'aurai pas dû mettre cette jupe, je n'aurai pas dû accepter ces paris stupides et encore moins ce verre qu'il m'a tendu quand je suis revenue des toilettes... Mais il était trop tard, je n'étais déjà plus maîtresse de mon corps.

<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

            Je n'ai aucuns souvenirs de ce qui s'est passé par la suite. Je me souviens seulement qu'il était trois heures du matin lorsque je suis revenue à mes esprits, je vomissais et lui me tenais les cheveux en arrière afin d'éviter que je salisse son nouveau canapé en cuir, j'avais récupéré mes vêtements. Il m'a ramené à la maison et a tenté de m'embrasser pour me dire au revoir,  je l'ai repoussé et là il a pris mes deux bras et m'a dit « hey ! nos deux corps se sont rapprochés cette nuit alors arrête ». C'est là que j'ai pris conscience de ce qui avait dû se passer. Je suis rentrée discrètement chez moi, je suis montée dans ma chambre, j'ai vomis dans ma poubelle, me suis déshabillée et j'ai sombré dans un sommeil profond, en espérant que tout ceci n'était qu'un cauchemar.

Le lendemain, je me suis réveillée avec un mal de crâne important, j'ai du mettre 15min avant d'assembler les parties du puzzle que j'avais à l'esprit. J'ai regardé au sol, ma jupe était pleine de tâches de vomis, et il y avait du sang dans mes sous-vêtements...Ce n'est qu'à cet instant que j'ai réalisé ce qui c'était passé. Je n'avais pas de souvenirs précis, je ne me rappelais que de l'avant et de l'après lorsqu'il m'a ramenée. Je ne m'étais jamais senti aussi mal, j'avais l'impression d'être une moins que rien...une petite salope naïve qui n'avait eu que ce qu'elle méritait. J'ai pleuré. Je suis allée dans la salle de bain me laver, j'ai tenté de faire disparaître les tâches sur ma jupe avant de la mettre finalement dans le bac à linge sal.

Il m'a appelait dans la journée, il m'a d'abord demandé si ça allait, puis il m'a menaçait de publier certaines photos qu'il avait soi-disant prises lors de cette putain de soirée sur un blog, si je disais quoique ce soit à mon entourage. Que vouliez-vous que je fasse ? J'ai repris ma vie comme si rien ne s'était passé, je continue à le voir de temps en temps, j'y suis forcée pour certaines raisons, mais jamais nous ne reparlons de cette soirée.

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            Aujourd'hui je n'ai toujours pas retrouvé les pièces manquante du puzzle, je ne sais toujours pas si cette histoire de photo et vraie, je ne sais toujours pas si c'est l'alcool ou peut-être une drogue qu'il avait mise dans mon verre qui a fait qu'il s'est passé cette horrible chose. Je ne pense pas être totalement innocente dans cette histoire, mais ce dont je suis sûre c'est que cette histoire ne m'empêchera pas d'avancer.

Je n'aime pas ces moments bizarres
Qui deviennent de moins en moins rares
Où je ne sais plus qui je suis
Où presque tout semble fini

Je crois qu'on appelle ça l'apathie
Je crois que c'est ce que je suis
Une apatique qui veut guérir
Mais qui ne sais comment y parvenir

Eux ne voient rien du tout
C'est pourtant pour eux que je joue
Cette comédie qui dure depuis longtemps
Dans laquelle depuis toujours je leurs mens...

Tu m'avais dit avoir arrêter
Mais c'était plus fort que toi
Plus fort que nous deux enlacés
Et ça me faisait mal à moi

J'aurai bien aimer t'aider
Mais maintenant il est trop tard
Tu disais m'aimer
Alors pourquoi tu pars?

Dans cette grande boite en bois
J'ai l'impression que ce n'est pas toi
Tu parais si paisible
C'est incompréhensible
Mais pourquoi as-tu continué?
Pourquoi tu m'as laissée?
T'aurais dû me parler
Maintenant je ne souhaite que te retrouver...